Berlin, 3 Juin 1944, au soir, dans un sombre laboratoire souterrain.
« Aujourd'hui, une nouvelle ère commence » !
C'est sûr ces paroles qu'un des innombrables savant du Troisième Reich avait introduit des cellules du légendaire Mew et d'une Feuforêve dans le corps de deux fillettes, d'une douzaine année tout au plus. Leur âge n'avait pas d'importance : Elles n'étaient que des sujets de test. Destinées à être euthanasiées ou être envoyé en arme suicide à l'est dès qu'elle ne serait plus utile. Tel est le Reich de 1944 : Le fait de se noyer dans son propre sang lui a enlevé toute la minuscule pitié qu'il avait avant.
On tue, on torture, on teste.
On ne respecte plus la vie humaine. Surtout si elle est slave. En Pologne, la mort peut frapper à tout instant.
Après que les substances aient étés injectées dans ces fillettes inconscientes, ont les remis dans des cuves –Les même que celles dans lesquelles Mew et Feuforêve étaient « stockées » - et les SS les ont laissées « fermenter »
Mais le 6 Juin, intervient un ordre du Führer :
« Les alliés ont débarqué à l'ouest afin d'envahir le grand Reich Allemand ! Pour affronter cette menace, tous les projets expérimentaux doivent être développés le plus vite possible. »
Les SS donnèrent une date.
« Elles doivent être « Développées » le 8 Juin au soir. Vous devrez les utiliser avec le spécimen déjà existant. Ordre prioritaire du Führer. »
Et le 8 Juin, au soir, on sortit les filles des cuves. Leur apparence avait beaucoup changée depuis qu'elle y avait été misent : L'une d'elle avait des cheveux roses et une petite queue de la même couleur, semblable à celle de Mew ! L'autre avait des cheveux bleu marine avec des mèches violettes, des yeux jaunes et un collier rouge –Une excroissance de son corps-. Elles étaient encore inconscientes, mais on sentait les battements de leurs cœurs qui battaient de plus en plus fort.
Les SS utilisèrent deux Machopeur qui les portèrent sans aucune attention, et les emmenèrent dans une salle. Une autre créature humanoïde –Une fille aussi » s'y trouvait déjà. Elle avait des cheveux roses en batailles, et deux petites queues jumelles qui portaient à leur bout des pierres précieuses de couleur rouge. La salle était très petite, mais les deux nouveaux pokés-humains pouvaient y tenir allongées. Celle qui était déjà là les regardait d'un regard compréhensif.
Tout doucement, la Mew et la Feuforêve finirent par s'éveiller et se lever. La Feuforêve prit la parole –un réflexe humain gardé malgré la transformation en hybride -.
« Qui êtes-vous ? Et où est-ce qu'on est ? »
La Mew ne dit rien, ne savant rien de plus que sa nouvelle camarade, mais celle qui avait des cheveux roses et des queues bleues répondit.
« Vous êtes dans un centre d'expérimentation, utilisé par un état en détresse. Quant à moi, vous pouvez m'appeler... Kloana.
-C'est quoi un état ? Et un centre d'expérimentation ?
-Je vous expliquerais plus tard. Je suis ici pour vous apprendre à utiliser vos pouvoirs... »
La Mew prit la parole :
« Quels pouvoirs ?
-Vous disposez de pouvoirs psychiques, qui viennent de Pokémons. Toi en particulier, tu en as un immense. Pour la spectrale, c'est moins impressionnant. »
Kloana se concentra en grâce à ses pouvoirs, elle fit léviter dans l'air une balle qui trainait sur le sol métallique de la salle. L'objet rond était entouré d'une aura bleu turquoise, et se déplaçait à la guise de la Pokémon Psy. Ses deux « apprenties » étaient ébahies devant ce pouvoir. Kloana leur dit alors :
« Ce que vous voyez là, ce n'est qu'une partie infime de ces possibilités... Regardez donc ce que je peux faire, ou plutôt, ressentez-le »
La seconde d'après, les deux jeunes filles n'avaient plus le contrôle de leurs corps.
« Mais qu'est-ce que tu nous a fait ?!!
-C'est juste un de mes pouvoirs. Quand vous aurez développés les vôtres, je ne pourrais plus faire ça, alors je vais profiter un maximum de votre temps d'apprentissage.
- ...
-Ne vous n'inquiétez pas, c'est une blague ! De toute manière, je finirais morte d'une balle dans la tête la seconde d'après celle où je vous aurais fait du mal.
-Quoi ?! Mais... pourquoi ? Tu peux nous expliquer où nous sommes ? Demanda la Feuforêve.
-Dans ce centre, on essaye de donner à des humains des pouvoirs de Pokémons, afin d'en faire des combattants parfait. Car nous nous trouvons dans un pays en très mauvaise situation : Il a attaqué une autre nation il y a deux ans, et maintenant, il accumule les défaites. Ce que l'on testera sur vous, ce sera un peu les derniers espoirs de nos dirigeants. Et puis... -Elle prit un regard compatissant, presque maternel- et puis, on est un peu dans le même bateau... engagées contre notre volonté pour un pays qui est, vous le verrez, bien cruel... »
Malgré le fait que ce que disait Kloana était très compliqué, la Mew et la Feuforêve arrivaient à la comprendre. Si elles n'avaient pas de souvenir de leurs vies d'avant, elles savaient parfaitement la signification des mots. Une trace de leur héritage humain, sans doute... La petite aux cheveux bleus pris la parole :
« Euh... vous avez quelle âge ? Vous êtes ici depuis longtemps ?
-J'ai seize ans, quatre de plus que vous. Je suis ici depuis un mois environ, depuis que je suis « née » dans ce centre. On m'a appris, avec bien des difficultés, à utiliser mes pouvoirs psychiques jusqu'à l'excellence. Et on m'a confié la dure mission d'entraîner la prochaine génération : Vous deux !
-Mais... euh... On doit faire quoi ?
-Concentrez-vous et essayez d'abord de faire comme moi avec cette balle. »
La Feuforêve se concentra le plus possible, fermant même les yeux, mais l'objet ne bougea pas d'un pouce. Quand ce fut au tour de la Mew d'essayer, la balle se détacha du sol de quelques centimètres, au prix de nombreux efforts. Kloana lâcha un petit mot d'encouragements à ses deux apprenties, seules présences ayant un peu d'humanité dans son corps maltraité pas les SS. Comble de l'ironie, c'est donc dans les seuls être non-humain du centre qu'elle trouve de l'humanité... Le Reich est sans pitié, et il faut s'associer pour lui survivre. Mais quand le Reich se noie dans son sang, il a la terrible envie de faire couler celui des autres...