Ce qui se passe dans les sombres laboratoires de Berlin n'est pas grand-chose comparé à la suractivité du front, à l'est comme à l'ouest. Chaque scientifique craint d'être envoyé sur le front dès que son projet sera terminé. Tout le monde craint d'être utilisé en chair à canon sur le front russe. Chaque jour, le grand Reich s'effrite un peu plus. Chaque jour, des centaines de ses enfants meurent. Chaque jour, il perd quelques kilomètres à l'est.
On tente de résister. On établit des fortifications à la sauvette, l'artillerie se tient prête à agir, on dispose même de quelques lance-roquettes dans les meilleures situations. Les hommes et les officiers espèrent. Certain disposent de Pokémon, encore un autre espoir de contenir les russes.
Mais les espoirs sont bien rapidement déçus. Les roquettes pleuvent sur les allemands, qui ne disposent pas de quoi résister à cette tempête. Les avions des « rouges », Yaks ou Iliouchine, plongent en piquée sur les « surhommes » du Reich. Les Pokémons fuient, terrifiés, quand ils ne meurent pas de peur ou d'un projectile bien placé. Et, soudainement, les russes chargent. Par milliers, ils foncent vers les positions allemandes. Les premières vagues se font massacrer sur place par les mitrailleuses. Mais on finit par être dépassé par le monde. Les Waffen-SS combattent jusqu'à la mort, plutôt que de fuir ou se rendre. Le reste de la grande armée du Reich détale vers l'arrière, abandonnant l'artillerie, les munitions, le ravitaillement, parfois même les Pokémons ! Il faut fuir ou mourir, et les allemands veulent vivre ! Mais l'orage qui se déroule à l'est n'est que le prélude de ce qui va se passer, partout.
6 Juin 1944, 00h00, Dans le sud de la Manche, le bruit des bombardements retentit. Les « forteresses volantes » Anglo-Américaines détruisent tout ce qui peut abriter des allemands. Mais cette nuit n'est pas une nuit comme les autres. Des avions encore plus massifs que les bombardiers suivent. Ils lâchent des hommes, qui descendent lentement grâce à leurs grands parachutes blancs. Les plus malchanceux se font déjà descendre par les allemands. Certain atterrissent dans un village remplit de soldats du Reich. Ils combattent courageusement, leurs Pokémons affrontant les « loups » du Reich : Des Grahyena, des Arcanin...
Un pauvre para s'était même posé sur l'église. Il ne pouvait que regarder ses camarades se faire massacrer par allemands.
D'autres parachutistes ont atterris dans les alentours. Ils se réunirent, afin de constituer une force de combat respectable. Mais ces paras n'étaient rien comparés à ce qui se tramait.
6 Juin 1944, Dans un blockhaus du mur de l'Atlantique.
Un officier allemand regarde l'horizon avec ses jumelles, à travers une ouverture de son bunker. Le blockhaus dans lequel il se trouve est extrêmement épais, assez pour résister aux raids aériens jusqu'à aujourd'hui. Mais soudain, l'allemand sursaute. Sur la ligne d'horizon, des centaines, non, des milliers de navire apparaissent au loin, se dirigent droit vers les plages.
« Le débarquement ! C'est le débarquement ! »
Sous les regards médusés de l'équipe qui s'occupait du blockhaus, l'officier saisit le téléphone du Bunker et appela le commandement.
« Que se passe-t-il ?
-LES ALLIES ! ILS ARRI... »
Soudainement, la communication fut interrompue, et le blockhaus se mit à trembler de toute part, sous un bruit assourdissant. Les quelques Pokémons de l'équipe de gardent couraient dans tous les sens, apeurés. Les hommes, eux, se plaquaient au sol et priaient pour que le blockhaus résiste. Le Bombardement naval allié avait commencé. Et il dura presque une heure, une terrible heure d'attente, d'angoisse. Et soudain, on aperçoit des dizaines de petits navires se rapprochant de la plage. Certaine explosaient en chemin, touchées par les mines marines du Reich. Mais la majorité des navires ont réussi à atteindre le rivage. Soudain, les défenses allemandes, qui ont bien résistés, ouvrent le feu sur les soldats qui sortent de leurs barges les pieds dans l'eau. Les jeunes gens tombent par centaines, tentant désespérément d'atteindre le bout de la plage, pour être dans l'angle mort des mitrailleuses et des canons du mur. La mer se teinte de rouge, et au loin, on peut apercevoir les chars amphibies chavirer et couler sans pouvoir assister l'infanterie. Les Pokémons, sortis de leurs balles à la hâte, fuyaient le chaos des tirs de mitrailleuse, perdant bien souvent leur maîtres. Certain soldats tombaient sur une mine dans la course vers les positions allemandes. D'autres restaient dans l'eau en tentant, souvent de manière bien vaine, de se mettre à couvert des tirs avec les obstacles anti-barges posés, comble de l'ironie, par les allemands. C'est Omaha la sanglante, la plage sur laquelle les américains se font massacrer.
Mais vers midi, les allemands, dépassés par le nombre de soldats et par l'artillerie navale qui vise avec une très bonne précision, lâchent prisent. Les Flambusard, Pokémon très populaire dans la Royal Air Force, enflamment les blockhaus, font exploser les munitions, pourchassent les allemands en leurs crachant des flammes. Ils font un massacre, et derrière eux, les soldats américains peuvent enfin quitter la plage et pourchasser les soldats du Reich avec leurs Jeep et les tanks Sherman. Plus à l'ouest, les parachutistes et les forces débarquée sur une autre plage, Utah, se sont rejointes. Du côté est, les britanniques et canadiens ont réussi leur débarquement, bien que l'objectif fixé de prendre Caen le premier jour semble bien lointain. Le ciel est bien noir pour le commandant de l'armée allemande de Normandie, Erwin Rommel. Ses soldats sont dépassés, mais pas vaincu. Ils ont pu, malgré les attaques des Flambusard, évacuer la majeure partie de leur matériel. La bataille de Normandie ne fait que commencer...
Mais de l'autre côté du monde, en Birmanie, des combats encore plus acharnés se déroulent. Dans la Jungle, les japonais tentent de résister à la poussée des britanniques venus de l'Inde, et aidés au nord par les chinois. Les soldats de l'empire Showa sont dans une bien mauvaise situation. Seul un miracle pourrait les sauver. Un miracle, ou... une nouvelle arme ?
Dans le sud du pays, au matin du 6 Juin, une patrouille britannique débouche sur une clairière dans la jungle, dans un endroit semblant vide de japonais. Soudain, une jeune fille sort de la forêt alentour. Elle n'était pas bien vielle, on pourrait lui donner environ 14 ans. Elle a de longs cheveux bruns qui descendent des deux côtés de sa tête, porte une veste violet, presque blanche, et une jupe à carreau d'un violet intense couplé avec du noir. Mais le plus étrange, c'est qu'elle avait dans son dos deux ailes noires. L'officier qui dirigeait la patrouille s'approcha, et tenta de dialoguer avec elle.
« Qu'est-ce que tu fais là, dans cette jungle ? Il y a une guerre ici, ce n'est pas pour les enfants. »
La Seconde d'après, la patrouille fut plaquée au sol par des vents terribles, et des soldats japonais surgirent des fourrés et les abattirent en poussant des cris de joie :
« Vive l'empire ! Vive l'empereur ! Vive Hatate, l'apparition divine qui donnera la victoire au Japon ! »
Celle qui semblait s'appeler « Hatate » sourit en entendant les cris de joie des soldats, qui étaient euphoriques. On aurait pu croire qu'ils étaient ivres, mais ils l'étaient, Ivres de Victoire, Ivres de gloire !
Et Hatate, elle, n'était là que car elle en était forcée. C'était la Birmanie ou la mort dans des tests « scientifiques » horribles. Elle comme tout le monde l'aurait fait, elle a choisi la Birmanie...