17 Juin 2014, laboratoire SS souterrain de Berlin, à environ 5h du matin.
L'habituelle sonnerie résonne dans la tête des sujets d'expérimentation, vrillant chaque jour les tympans de tous ceux qui en sont « victimes ». Après un « repas » des plus sommaires (Une baie Mepo, plus petite de toute celle qui existe, et quelques vieux os que, à la surprise générale, Ikko s'est fait un plaisir de ronger, l'entraînement commence. L'atmosphère est assez détendue entre les hybrides, qui apprennent au fur et à mesure à se connaître. Et déjà, les relations se forment. Ikko semble prendre sous son aile la jeune Kitsuninu, qui par c** côté Caninos, lui ressemble un peu, tandis qu'une rivalité évidente se met en place entre les deux créatures les plus puissantes, Kloana et Lugulabre. Guantanamo, elle, est un peu à part, bien qu'elle s'entende bien avec Kloana, Ikko et Kitsuninu. Mais c'est presque de la terreur envers Lugulabre qui naît en elle, ce qui peut s'expliquer à cause de la terrifiante puissance de celle-ci, accompagnée du type qui permettrait à cette hybride de balayer la Feuforêve d'un revers de la main. Lais ce qui naît dans le cœur de la petite spectre, c'est surtout de la peur envers le sort, le futur. Si Mew, sa première camarade, est morte, qui sait si il y aura une seconde ? Et personne ne protégerais la pauvre Guantanamo contre le SS qui viendrais la chercher, pour aller lui coller du plomb dans le cœur. Et la seule chose qu'elle puisse se dire pour se réconforter, c'est qu'à cause de son manque d'activité, Phinorex tombera avant elle. Et alors, elle se maudit de se réjouir de l'éventuelle mort de quelqu'un. Telle est la triste vie de Guantanamo...
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Dans la petite salle noire, la double hybride Caninos et Goupix affrontait dans un duel se « grande sœur », Ikko l'Arcanin. Le duel, bien que l'on puisse le penser en faveur de la créature évoluée, est très équilibré à cause de l'agilité de la plus jeune des combattantes. Le duel est long, éprouvant, mais passionnant. Finalement, c'est Kitsuninu qui fit mouche la première avec un vaste coup de pied dans le ventre d'Ikko. Mais la réponse de se fit pas attendre, avec une puissante attaque morsure qui toucha la fille aux queues de renard à la jambe, suivit de la même attaque sur le bras droit.
« Alors sœurette, tu veux te rendre ?
- Sœurette ? Je ne suis pas ta sœur aux dernières nouvelles.
-Petite sœur de cœur, tu vois ce que je veux dire ! Allez, arrêtons ça, je n'ai pas envie de te blesser.
-Petite sœur ... de cœur ? Si tu le dit... »
Quelques secondes plus tard, un bruit terrifiant et sourd se fit entendre. Des bombardements, encore et toujours. Berlin est chaque jour un peu plus la capitale des ruines...
Normandie, dans la région de Carentan, au sud de Cherbourg.
Les forces américaines débarquée sur Utah Beach ont traversé la Manche d'est en ouest et ainsi coupé Cherbourg du reste du monde allemand. Près de 40 000 soldats allemands sont encerclés dans une zone encore Vaste, au nord de Carentan. Les alliées leur opposent des forces bien plus nombreuses, et chaque, les américains se rapprochent un peu plus du grand port de la Manche. Dans leur retraité vers le port fortifié, les allemands sont attaqués par les même Flambusard, Pokémon de harcèlement rencontrant toujours du succès. Il faut courir, se réfugier dans un bunker pour échapper aux flammes. Et pour l'atteindre avant d'être brûlé, ce bunker, il faut abandonner son matériel, ses munitions, ses vivres, son arme. Les alliés rendent les forces allemandes inutiles sans faire couler de sang humain. Mais les missions des Pokémons sont bien périlleuse et font de nombreuses victimes. C'est la guerre, et la guerre frappe tous ceux qui sont utilisés pour elle. Et si les allemands craignent tous d'être mutés à l'est, c'est que la mort règne en maître dans les plaines d'Ukraine, de Biélorussie et de Pologne. Les Ursaring de l'Union Soviétique sont terribles. Et il ne faut pas parler des Roitiflam qui envoient des flammes à des kilomètres... et à tout moment, il y a le risque de tomber sur un blindé, un avion ou un régiment entier. Le front de l'est est une terrible boucherie. L'URSS, maintenant sûre de sa victoire, envoie ses hommes à l'assaut des lignes ennemies sans aucune prudence, souvent sans soutient de Tank, avion ou Pokémon. C'est une logique de boucher, du jamais vu depuis les assauts des tranchées de la Première guerre mondiale. Mais l'ère n'est plus aux biplans et à la cavalerie, mais aux premiers avions à réaction et à l'arme blindée. L'infanterie n'est plus la Reine des batailles, elle n'est plus qu'une source de massacre. Sans pitié : Les prisonniers sont envoyés dans des marches terribles vers les camps de prisonniers, dans un froid et une neige mordante, vers la Sibérie d'un côté, le cœur du Reich de l'autre. Mais ces marches ont un point commun : Des dizaines de milliers de personnes en meurent, un taux bien plus fort que sur le champ de bataille, à cause du froid mordant et du manque de pitié des geôliers –Ceux qui n'arrivent pas à avancer sont laissés sur place ou exécutés- . Et les camps sont bien pire : Les prisonniers sont à peine nourrit et doivent travailler des heures par jour pour construire des armes dans des usines souterraines, avec un travail horrible (Là aussi, des milliers de personnes meurent). Les Pokémons, eux, sont réutilisés sans être enregistrés par le soldat lambda. Sur le front de l'est, on se bat avec tout et rien, que cela vienne de notre usine ou celle d'en face. On ne prend plus le temps de faire la différence entre un Tiger et un T-34 : Il faut monter à l'assaut ou défendre la position.
Mourir ou mourir. Mourir dans les camps de prisonniers, mourir de froid dans la neige, mourir d'une balle dans la tête, mourir écrasé sous un tank, quelle est, au fond, la différence ? Partout, on retrouver le même mot.
Mourir. Tel est le sort qui attend à la porte de chaque être vivant.
Et bientôt, ce sort regardera vers les hybrides du Reich et du Japon. La mort est partout. Elle attend qu'on la nourrisse, et depuis l'invasion de la Pologne, elle se régale dans un festin d'âmes et de squelettes.
Mourir. Telle est la seule vérité en cette année 1944.
Mourir.